L’amante des landes

 

amantelandes

C’est une larme de jeune neige qui danse sur la plaine,
Étouffant doucement, les tiges des vieux prés
Doré; le souffle polaire, berce un calme ouaté.
Pâle, c’est une steppe qui s’éteint; reine sous la laine.

Un grand chêne, mélancolique, pleurs ses feuilles.
Ses racines gelées reposent sur les fauteuils
De pierre, qui partagent également le froid fardeau.
L’hiver n’abrite que peu de pitié sous ses os.

D’ailleurs elle est là, cheveux brillant, sous le vent
Tirant sa robe noire, reflet de son atonie.
Seigneur, elle est triste : porte-lui compagnie
Ses souvenirs heurtent la tombe de ciment.

Lanniste
-Éleveur de gibier humain

Workaholic

workaholic

Encore aujourd’hui, j’observe et j’attends le tik
Tak, une autre tour-mentation se dresse, vite.
Entre son ventre s’étendent, des enclos gris
Omis par la joie, bâti de barreaux sans vie

Ces cages, forgés du fer d’effroi, abritent
Une pleine absence d’intimité lumineuse,
Où L’ombre des fantasmes restent silencieuses.
Seul mon ardeur est acceptée du parasite

Prisonnier, je tente de pioncer pour fuir, mais
Le cuir des lattés corsés et des expressos,
Coule en lacérant la fine peau de mon dos;
Brulant l’unique monde ou je suis en paix.

Alors je reste assis, fou, fixant le chien, fou.
Élevé pour me garder ici, sans un sous.
Je suis condamné, à l’écouter aboyer.
Pendant qu’il déguste la crème de mon café.

Certains ici apprécient, être prisonniers.
Heureux de leur carré, ils ne veulent rien changer;
Ses hommes oublient ce que signifie, liberté.

-Lanniste
Éleveur de gibier humain

 

Une vague, souvenir

 

vague_souvenir

Au crépuscule, l’or et l’espoir cesse de briller.
Mais de la lune jaillie une romance enchanté,
De son clair surgissent des marées de songes.
Fuyant mes terres vides de sens, la nuit, je plonge.

Je vogue sur mes plumes et ma soie; amusé,
Les miasmes du jour s’égarent dans ce courant
Laissant mes pensées respirer la liberté.
Défiant  malheurs et logique allégrement.

Mon chemin s’arrête au tréfonds des abysses
Ou les colombes me guident vers le repos
Qui si bien apprêter est un pur délice.

Mais Le temps finira par me tirer en haut,
Ramenant mon esprit en désordre sur la grève.
Laissant que des vagues, souvenirs de rêve.

Lanniste
-Éleveur de gibier humain

Une belle trace

 

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Il y a ceux qui cherchent la tranquillité,
La chaleur d’une belle demeure bien décorée.
Investissant leurs temps dans des tissus huppés,
Pour arborer un sourire de fausse fierté.

Voyant le bonheur dans le regard des autres.
S’imagine réussir sans rien accomplir.
Attendant la mort en rangé comme les autres.

Ceux qui rêvant du différent, tente de fuir.
Fuir l’impossible en défiant leur destiné,
Recherchant ici et la des petits plaisirs
Pour atteindre les racines de l’intimité.

Nourrir les sols d’innombrables souvenirs,
Chargeant l’atmosphère de leur vieille présence;
Craignant la mort, ils offrent leur existences.

Lanniste
-Éleveur de gibier humain

Ha ces Femmes Nons

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Sous les profondeurs de l’intimité humaine,
Elles sillonnent en bande et danse sensuellement;
Semant tromperie et confusion mondaine.
Ces choses ailées tentent de charmer ardemment.

Le corps à genou, la tête en bataille.
L’homme léger, doit poser ses pieds et accepter
De perdre ses succubes qui hantent sa muraille
Car la tentation ne cure rien que l’amitié.

Se voyant être nue à deux, seul il sera.
Car les charmeuses, ne veulent que détruire
Les hommes édifiant de petites auras.

Sous l’eau, leurs doux parfums ne pourront pas agir
Le noir, effacera leurs courbes attrayantes.
Et debout, femmes remplaceront; vils amantes.

-Lanniste
Éleveur de gibier humain

Un repas éternel

 

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Ô, combien noble, fusse sustenter pour durer.
Seulement, mieux vaut exister pour dévorer,
Car la chance est courte dans l’éternité.

Les divins parfums qui émanent du globe
Stimulent les eaux et leurs habitants fidèles,
Qui s’embraseront pour illuminer les robes.
Le temps d’une soirée; qui unit, lui et elle

À leurs tours, tous faneront de gratitude,
Laissant leur songe monter aux cimes des autres.
Puisque la mort ne prend que la solitude,
Nous croquerons dans l’équilibre des nôtres.

Pour dégager de nouvelles effluves; éternelles.
Qui feront briller de nos feux tous vos yeux;
Le temps stupéfiant d’une veine, continuelle.

Lanniste
-Éleveur de gibier humain

Thérapie Nocturne

 

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Mes songes m’étreignent, sous mes sombres remords
Je ne peux pas bouger ni crier; que fixer.
Prisonnier dans mon esprit, je subis; encore
Mes immondes déboires passés venus me hanter.

Mon venin a fait fleurir des artifices
Pour que tes lèvres se posent sur mes pommes.
Mes crocs dans ta tête et ton esprit au supplice
Tu étais mienne, et j’étais loin d’être ton homme.

Elles étaient mes sirènes, toi ma matrone.
Désormais, ton chant est mon pire cauchemar,
Ta lune hurle sa mélancolie noire;
Inondant ma barque où plus rien ne rayonne

En te fuyant, tel un lâche sans m’expliquer;
Morphée a perdu mon reflet dans son miroir.
Ses opiacés flétrissent sans même me voir,
Car rien ne pousse dans mon esprit tourmenté.

Hormis le jardin de mes regrets passionnés.
Épris par les graines de mon amour passé.
Immergeant de la sève de mes mensonges,
Ne bourgeonnant qu’au crépuscule, dans mes songes.

Lanniste
-Éleveur de gibier humain

Averse du vendredi

 

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J’accepte avec joie; l’invitation.
Un plat, un verre, une marche; l’amour?
N’importe que la tentation
Alors les vagues; j’aime leur son lourd.

Pense-bête, suis-je suis prise
Ton chien est mort, mes sympathies
Pardon, c’est l’averse, la brise!
Moi aussi, tu me brises la nuit

Seul avec pinot, je bois noir
Désossant ma carcasse triste
De tout tes faux-fuyants espoirs
Qui attise un mirage utopiste

Un mystère, exquis de tourmente
Absorbant toutes mes pensées
Ne laissant qu’une rose gelée
Coupée de ta beauté

Lanniste
-Éleveur de gibier humain

Égaré

 

egare

Asile délibéré, dans les plaines mornes
L’esprit rouge de l’homme pété, quête un gage,
Mais sous l’ombre des cavernes du malheur; il tonne
Le Jaune, introuvable, est dans l’ombre de la cage

Grimper les échelons de l’escalier à l’envers,
Ne conduis qu’au sombre blizzard des torpeurs
La où chaînes d’écrits verbaux étreignent les manières,
Lueurs ne peuvent surgir, quand le souffle les meurts

Amant d’Éris, faible, cet homme chétif se plie
Soumit, il vomit canevas, projets, cœur de pierre
Cherchant le tangible, dans le synthétique il crie
Égaré dans ses perles le pauvre pleur; hier.

Lanniste
-Éleveur de gibier humain